2024

 

Olivier ZIMNY

https://www.zimnyolivier.com

a reçu le 6 février 2024 le Prix de l'Académie

FRANCE MONDE CULTURE

 

2023

 

 

 

 

 

 

Françoise Augustine | Achat d'Œuvres et Biographie

Françoise AUGUSTINE a reçu le 9 décembre 2023 le Prix de l'Académie

FRANCE MONDE CULTURE

 

 

 

De droite à gauche le Président de l'Académie ARTS SCIENCES LETTRES Fernand Girard

Le Directeur de la Galerie THUILLIER - Denis CORNET

La Présidente d'Honneur de l'Académie ARTS SCIENCES LETTRES Jacqueline Vermer

 

Pour cette deuxième session, le PRIX de FRANCE MONDE CULTURE a été remis par son Ambassadeur Denis CORNET

Directeur de la Galerie THUILLIER en présence du Président de l'Académie ARTS SCIENCES LETTRES

 

Ce salon a rencontré un vif succès  avec la participation de 51 peintres dont l'Invitée d'Honneur Nadiejda Mouly et 8 sculpteurs

Le public, avec 507 voix, n'a pas hésité à donner son avis.

Christian Brier en présence des responsable d'ARTS 19 présente le diplôme de l'Académie FRANCE MONDE CULTURE

PALMARES

 

Prix FRANCE MONDE CULTURE - Oeuvre de Christian Brier - ci-dessus -

Prix du public œuvre sous verre - Michel Cailleteau

Prix du public œuvre sur toile - Daniel Bergez

Prix du public sculpture - Hervé Nespoux

Prix du jury œuvre sous verre - Michel Vigneron

Prix du jury œuvre sur toile - Frédéric Brunet

Prix du jury sculpture - Véronique Vasseur

A.S.L Geneviève Devardon

ANAF Doriane Goudenhooft 

Jardin du Bois Fleuri Sophie Millas

Galerie Thuillier Patrick Tronchet

Géant des Beaux-Beaux Édith Chitrit

 

L'artiste PAULOVE a reçu le PRIX FRANCE MONDE CULTURE

 

Des mots français en phase terminale Conservez-les !

Un jour viendra où on ne les trouvera plus dans aucun dictionnaire, si ce n'est de vieux Français…

Inculpation A été expurgé du Code Pénal au profit de « mise en examen », cela afin d'éviter une infamante présomption de culpabilité. - Être « en examen » ne présage pas du résultat de l'examen. - Aujourd'hui quand quelqu'un est mis en examen, on doit toujours insister sur le fait que cela ne préjuge pas de sa culpabilité. - Comme du temps où il aurait été « inculpé ».

Instituteur - Longtemps remplacé par « Maître d'école ». - Il tend à disparaître par sa dissolution dans le concept fourre-tout de l'enseignement, au bénéfice de « Professeur des écoles ».

Maîtresse - Ne pas assimiler à la version féminine d'instituteur ! -
Ce serait une « professeure des écoles ».
Les maris n'ont plus de maîtresse mais une « amie »... -
Les épouses conservent parfois l'amant, mais seulement à cause de la connotation romantique.
Les moins romantiques n'ont qu'un « ami » aussi !

Morale - A force d'être inemployée, a disparu.
Ne demeure que « ordre moral », mais attention : connoté de « fascisme » -
Toutefois, personne ne se réclame du « désordre moral ». La morale n'est plus enseignée, elle est remplacée par l’ « éducation à la citoyenneté ».

Mourant - Il n'y a plus de mourant, mais des malades « en phase terminale ». -
Afin d'éviter une regrettable confusion, ne dites pas à votre fils qu'il est en terminale, mais qu'il va passer son bac ! -

Pour désigner un mort doit-on parler d'un individu « en phase terminée » ?

Patriote - Totalement absent du vocabulaire politique et civique. -
Désigne aussi un bon citoyen américain, et un missile américain...

Pauvre N'existe plus. C’est un « défavorisé », un « plus défavorisé », un « exclu », un « S.D.F. », à la rigueur un « laissé pour compte ». -
Dans les années 1980, il subsistait uniquement dans l'appellation « nouveau pauvre » ; ce fut le chant du cygne.

Province - Dire désormais « en RÉGION ». On ne dit plus du « provincial », mais du « régional ».

Race - A été abolie au profit d' « appartenance ethnique ». Sinon, vous êtes raciste, fasciste.

Michel Bénard

 

 

 

 

Encre et pigments d’Eliane Hurtado (peintures) 
et Michel Bénard, 
(textes)
Ed. Les Poètes Français, 160 p.

 

       Peindre les mots. Ecrire les couleurs. Et par les uns et les autres, sceller le mariage du tableau et du poème, donner forme à l’intime(…) L’introduction de Hafid Gafaïti est superbe et invite à la contemplation de cet ouvrage à quatre mains.

Au gré des turbulences du verbe et du pinceau non figuratif sous lequel émergent pourtant çà et là un visage, le Mont St-Michel, un soleil, une forêt des brumes, nous oscillons dans les frémissements de créations multiples. D’aucuns auraient attendu une relation davantage évidente entre le texte et les tableaux, mais il est vrai que les premiers ne sont pas là pour expliquer les seconds.  Il s’agit donc à mon sens, la plupart du temps, d’une potentialisation assumée par les auteurs, plutôt que d’une synergie. Cela dit, on est interloqué par la beauté qui fascine.

         Les toiles d’Eliane Hurtado ont ce quelque chose de mystérieux, sans artifice ni mièvrerie, tant le trait est vif, le sujet mouvementé, les fréquents camaïeux de bleus, aériens mais également profonds. Ils s’inscrivent, au deuxième degré, parfaitement dans la geste de Michel Bénard et constituent une manière de chorégraphie stellaire propice aux mirages et aux rêves. Ces élans graphiques et ces éclipses sans cesse nourrissent, peut-être sans même le vouloir, les textes de Bénard.  Notons que la peintre est également poète. En attestent sa biographie mais également les titres de ses œuvres : fulgurance acrylique, gestuelle, gouttes d’or, grisaille azurée…

Se dégage de ce recueil, sous la plume confirmée de l’écrivain, un étirement du temps et du recueillement (La lettre en majuscule se pose / Sur un fond de silence ) : non pas dans la solitude mais en une sorte de sérénité ciselée, voire de transcendance créative :

Le souffle d’un recueillement m’effleure

Un silence contemplatif me transporte

Sur le seuil d’un autel d’extase

   Sachant que l’amour est un constant axe de vie dans la poésie de Michel Bénard :

Buvons les eaux lustrales

Jusqu’à l’ivresse extrême,

Consumons-nous lentement

Dans les feux de la passion

Légendes et mythes s’embrasent au fil des pages, parfois en prières laïques. Errances d’enluminures en reflets de ces vers insondables.

          Talismans partagés.

Ecriture maîtrisée, chaleureuse, qui rejoint crayons et pinceaux de l’artiste-peintre dans ses arabesques, ses tourbillons et ses harpes, pour un plus haut, pour un plus beau, avec une infinie minutie, un point rouge définissant l’horizon, l’inaccessible.

   Véritables miroirs mutuels : encre et pigments, comme l’éloquence d’un intemporel.

 

                                                                  Claude Luezior

 

 

 

 

 

Le Printemps d'Arts 19

L'exposition du Printemps d'Arts 19 à la galerie Thuillier a permis à
27 participants dont 24 peintres et 3 sculpteurs de présenter dans les meilleures conditions leurs oeuvres

ALBERT Annie    
ARRAUD Pierre       
BERTRAN Franck    
BESCHEMIN Jean-Marie          
BISGAMBIGLIA Michèle Shimell                
BRIER Christian       
BUREAUX Philippe 
CAILLETEAU Michel          
CLÉMENT Annie
DEVARDON Geneviève
DUCLOUX-LEBON Sylvie
DUNBAR Ann 
GUÉRIN Ghislaine   
JEHLÉ Karine
KAUFFMANN Valentina
MACALUSO Salvatore
MAZURIÉ Ute
MONTOYA Claire        
SYLVAIN Jean-Claude               
THOURAULT Geoffroy
VIGNERON Michel 
WEILL Georges

Plusieurs artistes ont été distingués :

CHITRIT Édith, peintre et sculpteur, représenté par son Mari, a obtenu le prix Arts 19

MONEGER Jean, peintre et sculpteur, a obtenu le prix de la galerie Thuillier

RUIZ Pascual, peintre, prix Jardin du Bois Fleuri, diplôme remit par les responsables du
Jardin du Bois Fleuri en présence de la Présidente d'ARTS 19, Ghislaine Guérin 

VASSEUR Véronique, mosaïste, a obtenu le prix Arts-Sciences-Lettres

WEYERS Anne-Marie, peintre, a obtenu le prix FFRANCE MONDE CULTURE
pour l'ensemble de ses oeuvres, entre autres pour GENIAL LIGIQUE DES RACINES !!!!

Ghislaine GUERIN Présidente dévouée d'ARTS 19
est, également, une artiste. Elle nous présente, ici, ses oeuvres

Les vernissages à la Galerie THUILLLIER sont toujours des moments chaleureux, l'artiste
Geneviève DEVARDON
devant ses oeuvres et le Directeur de la galerie Denis CORNET

 

 

 

 

MICHEL BÉNARD, L’HOMME-ORCHESTRE

par Hafid Gafaïti

Michel Bénard est un poète-artiste distingué et internationalement reconnu. Je ne peux dans ce cadre décrire ses multiples oeuvres, ni cerner les nombreuses qualités et distinctions qui le caractérisent. De ce fait, je me limiterai à l’essentiel.

       Le site BABELIO le présente ainsi :

       « Poète, peintre abstrait, essayiste, Michel Bénard est fondateur de prix littéraires, il a mené des actions avec Amnesty International, Poètes sans frontières etc. pour la liberté dexpression des artistes et écrivains dans le monde.

       Titulaire de nombreux prix, dont le Prix européen Jean Monnet, le Prix Jean Cocteau, le Prix de poésie du Festival dAvignon, le Prix Wilfrid Lucas, le Prix Michel-Ange, etc. Et maintenant le Prix Maurice Rollinat 2022 avec Daniel Convenant pour le livre Sur les pas du silence. »

Pour sa part, le site Manoir des poètes le présente ainsi :

       « Lauréat de l'Académie Française, médaille de la ville de REIMS, poète, peintre abstrait, essayiste, préfacier, Michel Bénard est Vice-président de la Société de poètes et artistes de France, membre du comité directeur et responsable des expositions de la Société des Poètes Français, ex-responsable des expositions à l'espace Bristol et l'espace Bose à Reims.
       Il organise de nombreuses expositions d'art moderne et anime une émission littéraire et artistique sur Radio phare, Reims (97.8 FM), Les échos de Sapho (plus de 1000 émissions en direct).
       Titulaire de nombreux prix littéraires, finaliste au prix mondial de poésie mystique Fernando Rielo, Espagne, prix international Jean Monnet, Italie, médaille d'or de l'Académie de Lutèce, prix de l'édition L'encrier, prix de l'édition Flamme vive, prix de poésie mystique S.P.A.F, prix Wilfrid Lucas, Orphée de la poésie, prix  José-Maria de Heredia, prix Théophile Gautier de l'Académie française 2002.
       Nombreuses expositions nationales et internationales dans les musées et galeries. »
 
       Il a édité plus d une soixantaine d ouvrages et livres d artistes, du moins à l’heure où je vous parle car il risque d’y en avoir un autre ce soir ou demain matin… Michel a aussi un site très détaillé sur ses créations, ses publications et ses activités. Je vous invite à le consulter car il est très riche et stimulant.

http://michelbenard.eklablog.net

       Dans Les Confessions, Rousseau dit « Je sens mon cœur », signifiant par là qu’il pourra compléter son autobiographie. Dans Les Rêveries d’un promeneur solitaire, il sera obligé de conclure par la formule : «  On me connaitra par mon style », réalisant ainsi l’impossibilité structurelle du projet autobiographique. En effet, comme le théorisera plus tard Jean Ricardou, l’autobiographie est une entreprise impossible car l’écriture ne peut dépasser la profusion de la vie. Dans cette mesure, la pratique scripturale ne peut s’agir d’une écriture de l’aventure qu’est la vie mais de « l’aventure d’une écriture ».
       Ceci pour dire aussi qu’il est impossible de décrire les multiples activités et réalisations de Michel Bénard de manière chronologique ou exhaustive car il est toujours en chemin, en action sous toutes les latitudes et dans toutes les directions. Nous qui le connaissons savons qu’il y a toujours un poème en train d’être écrit, une peinture en train d’être faite, une sculpture en train d’être formalisée, une conférence d’être donnée, un livre en train d’être écrit alors que l’autre est en train d’être publié et l’autre encore en train d’être commenté alors que l’autre en train d’être choisi pour un nouveau prix de notre bien-aimé et génial multiple lauréat.
       En somme, de la même manière que pour Jean-Jacques Rousseau, nous ne pouvons véritablement approcher Michel Bénard que par son style ou en d’autres mots son mode de vie. Ce mode de vie se confond avec un mouvement de création continuel, un amour du monde et des êtres qui est rare et hautement admirable. Rare et admirable, pourquoi ? Parce que les qualités du poète-peintre que nous connaissons ont ceci d’extraordinaire que ce que Michel fait pour lui-même, il le fait pour les autres dans le même mouvement.
       D’où ce beau mariage en cet être formidable que je suis heureux de compter comme un de mes meilleurs amis entre, d’un côté, une créativité perpétuelle et rayonnante et, d’un autre côté, une générosité sans pareil. S’il est toujours en train d’écrire, de voyager, de peindre, il est simultanément toujours en train de faire un compte rendu, de préparer une exposition ou d’organiser une lecture ou une signature d’un auteur ou d’un artiste.
       Ce qui est véritablement louable est que Michel s’engage tout entier dans chacune de ces activités et toutes à la la fois. Il est ce que les Anglo-Saxons désignent par le terme de Renaissance Man, qualification la plus élogieuse de la part de nos voisins réputés sans émotions, signifiant comme dirait Bob Dylan qu’il est une sorte de Mr Tambourine Man, autrement dit un homme-orchestre qui nous fait constamment rêver et voyager.

       Michel Bénard est un être assoiffé de vie, de beauté et de rencontres. Ce n’est que parce qu’il est mû par une quête de l’impossible, démarche qui distingue le véritable poète, l’intransigeant artiste, que Michel Bénard déploie toute son énergie, son travail et son amour des autres dans toutes les directions de l’espace, du temps et du vent…

       Ayant écouté avec émerveillement les incroyables histoires de sa vie sur sa tendre enfance, ses pérégrinations de jeunesse, ses multiples professions, activités et engagements, je lui souvent recommandé de nous écrire un roman de son extraordinaire vie, un roman dont les événements racontés seraient probablement à la hauteur de ceux du grand autobiographie qu’était Henry Miller, un autre joyeux luron et grand sage que j’affectionnais dans ma jeunesse… Ce serait la meilleure manière de dire l’itinéraire, la quête et l’art de Michel Bénard… que nous avons le plaisir de rencontrer et d’écouter aujourd’hui.

       Poète prolifique, Michel Bénard danse les mots et les sons, les phrases et les rythmes et, que ce soit à partir de l’émotion la plus intime ou de l’idée la plus partagée, tendant le poème vers les limites de ses formes et de ses évocations il invite l’artiste à donner des couleurs et des volumes aux sentiments partagés, aux solitudes vécues, aux aspirations communes, aux méditations constantes qui habitent l’être par-delà l’espace et le temps, l’appartenance ou la langue, la contrée ou le continent.
       Arpenteur des villes et des pays, de la France, de l’Europe et de l’Afrique, Michel Bénard sème des mots comme repères ou signaux de ses voyages, chants et appels à partir de ses pérégrinations et de sa quête. Ainsi, il n’est pas un thème qu’il délaisse ou un mystère qu’il ne tente d’approcher, de révéler et de partager.

       Les poèmes de Michel Bénard embrassent l’émotion la plus secrète ainsi que le rêve le plus exigeant. Ils explorent le sentiment de l’individu tout en le liant à celui de la communauté. Ils réclament le droit à la différence et les libertés les plus simples, mais aussi les plus fondamentales, sur le chemin de l’humanité. Ainsi, sa poésie est une éloquente expression de cette grande vérité énoncée par William Faulkner à propos de sa propre littérature : « C’est à partir du singulier que l’on atteint l’universel. »

       Les poètes peignent et tracent avec les mots et le temps ce que les peintres expriment et marquent par les couleurs et lespace. Dans cet instantanéité, poésie et peinture s’étreignent comme s’étreignent les arts et les amants. Cela se donne à voir autant dans le corps des poèmes et des peintures qui habitent et habillent ses livres.

       Dans la préface que j’avais écrite pour Encre et pigments, le livre de Michel Bénard et Eliane Hurtado, j'avais introduit leur collaboration en ces termes :

« Peindre les mots. Écrire les couleurs. Et par les uns et les autres sceller le mariage du tableau et du poème, donner forme à l’intime. Et de l’intime invoquer l’universel, toucher l’un pour se fondre dans le Tout. »

C’est me semble-t-il le projet que Michel Bénard continue de poursuivre dans toutes ses réalisations poétiques et artistiques.
Hafid Gafaïti

 

Michel BENARD par Nicole RANDON

 

 

 

De la part de notre amie Marie-Claude Bantigny.
Bonne écoute et bonne lecture.
Amitié.
Michel BENARD

Une publication du groupe Musique Classique Mag 😊

[interview]

Nouveauté remarquable au disque : les 2 sonates pour violoncelle et piano de Brahms ainsi que deux transcriptions de sonates pour violon (n°1 et 3)

Marie-Claude Bantigny (violoncelle), Karolos Zouganelis (piano)
Label Paraty

https://youtu.be/5fgfhJeqhx4

Interview exclusive des deux artistes pour MCM !

1) 
MCM. - Quelle place occupent les 2 sonates op. 38 et 99 dans la littérature pour violoncelle ?
les aviez-vous déjà travaillées durant vos études ?

🎶 Marie-Claude Bantigny. - Ces deux sonates occupent une place prépondérante dans le répertoire romantique allemand. Nous avons en effet de la plus grande famille romantique qu’était Brahms avec Schumann, ces deux sonates écrites par Brahms ainsi que les pièces populaires écrites par Schumann. Mais nous avons la chance d'avoir aussi de grandes sonates dans tous les styles, de toutes époques, et
de tout pays.

J’avais travaillé étant enfant ces deux sonates en cachette de mon professeur. Mais par la suite, je les ai travaillées avec Maurice Gendron au CNSM de Paris puis avec d'autres émi-nents professeurs comme André Navarra et Karine Giorgian.
Mais les études se poursuivent toute notre vie avec le professeur le plus exigeant,
c'est-à-dire nous-même !!!

2)
MCM. - Le piano y est-il selon vous traité à égalité avec le violoncelle ? Doit-il canaliser la fougue du violoncelliste ? Retrouve-t-on l'écriture pianistique habituelle de ce grand pianiste qu'était Brahms ?

🎶 Karolos Zouganelis. - L’écriture pianistique de Brahms évolue au fil des ans et nous ne trouvons plus dans les Sonates pour violoncelle et piano l’écriture pour piano des trois grandes Sonates
pour piano seul. 

Je sens que notamment la 1ère Sonate opus 38 est écrite par un compositeur aguerri dans la composition de Lieder pour voix et piano, et surpasse les difficultés à ajuster la balance dynamique entre deux partenaires si inégaux, tels que le grand piano de concert et le violoncelle bel canto. 

Avec son timbre chaud et son lyrisme le violoncelle est traité comme une voix de baryton et la partie du piano tout en étant riche et dense comme une œuvre soliste, arrive à accompagner à la manière d’un Lied et trouver un équilibre d’écriture admirable.

3) 
MCM. - Marie-Claude, après votre intégrale des sonates de Beethoven, était-ce logique de se tourner vers Brahms ? Quelles différences et quels points communs verriez-vous entre ces deux corpus ?

🎶 Marie-Claude Bantigny. - J 'avais joué en concert l'intégrale des sonates de Beethoven. Ce concert avait été enregistré par Etienne Collard et à la fin il nous avait tout simplement dit que c'était très beau et que ça méritait d'être gravé sur CD. Donc il n'y avait aucun projet initial pour les sonates de Beethoven en ce qui concerne l'enregistrement d'un CD.

Pour les sonates de Brahms, c'était différent, mais rien de logique dans cette décision. Un élan du cœur et une grande folie. Dans ces cas-là, il ne faut pas trop réfléchir car on ne fait plus rien,
juste oser suivre son cœur, aller dans cet abîme que nous portons en nous.

Et ensuite, le travail, un énorme travail de connaissance, de réflexion, d'intuition, de recherche de réalisation toujours au plus proche de la voix humaine, au bord de l’âme humaine.

Que ce soit l'intégrale des sonates de Beethoven ou les 4 sonates de Brahms, c'est couvrir une énorme partie de la création du compositeur, et donc suivre l’évolution artistique, humaine, spirituelle.

Mais aussi faire le chemin inverse : aller des derniers opus au premier opus et découvrir derrière le miroir de la jeunesse ce que sera la maturité.

Par exemple, à la fin du 1er mouvement de l’opus 38, si calme et épuré, quasi mystique, comme un regard fixé sur nous d’une douceur impensable ; on retrouve cette dimension dans le mouvement lent
de l’opus 108, tellement secourable.

4)
MCM. - Qu’aimez-vous le plus dans la musique de Brahms en général ?
l’habituel mélange légendaire – épique – populaire ? et dans sa musique de chambre en particulier ?

🎶 Marie-Claude Bantigny. - La musique de Brahms détient selon moi une force tellurique, un enracinement qui permet, à l’image d’un arbre, de développer ses branches et de s'élever vers la lumière ; lumière de l'amour, de l'innocence et la pureté de l'enfance.

La texture du son que j’aime pour Brahms est toujours celle de la terre et de la racine, mais avec un souffle qui libère. La douceur vient de la force.

Le paysage géographique que j’imagine en jouant sa musique est toujours intimement lié
à son état d’âme.

J’aime aussi ces apparentes dualités : le plus grand calme côtoie la violence, la danse populaire s’enchaîne avec une grande profondeur spirituelle, le sombre avec la lumière, le désespoir avec la foi. 

Et si sa si grande musique symphonique est d’une largeur spatiale, sa musique de chambre, je trouve, nous murmure ses confidences les plus intimes, le centre muet du vrai langage.
L’amour y est toujours sa réponse, dans une simplicité et nudité absolue, éternellement donné.

🎶 Karolos Zouganelis. - Pour le Grec que je suis, il y a un aspect de la musique de Brahms qui me touche particulièrement, c’est que j’y sens une perpétuelle évocation du mouvement de la mer. En avant et en arrière. Le caractère éternel de ses thèmes, la manière dont les œuvres semblent avoir commencé avant qu’on en aperçoive le déroulement. 

La richesse des rythmes qui évoque la vague. L’imprévisibilité du vent. Le conflit des courants qui provoquent des tensions violentes. L’alternance naturelle de moments calmes et agités. Le miroitement de l’écume mélodique et les couleurs des profondeurs harmoniques qui jouent ensemble. La succession des périodes formant un tout cohérent et solidaire. Ce mouvement de l’œuvre, sa vie organique et secrète. Comme un voilier voguant au-dessus des profondeurs insondables. Ces profondeurs de la basse, si importante chez Brahms, qui par le grave creuse mieux les cieux. 

Ce qui me touche particulièrement, c’est de sentir chez lui cette inépuisable générosité lyrique sans pour autant que l’architecture s’affaisse sous le poids des couleurs. Cette incessante innovation sur le double plan harmonique et rythmique avec des mélodies larges et tendres, prenant tout leur temps, sans ne rien vouloir prouver. Leur souplesse jouant avec les affrontements des blocs.
La grâce légère côtoyant en permanence la pesante rudesse. 

Puis sur le plan des sentiments, ce contraste toujours saisissant entre la puissance d’une architecture prévue pour durer toujours et la fragilité d’un lyrisme déchirant. Et sur le plan de la forme l’asymétrie mélodique, notamment le nombre impair de mesures, l’extension et la contraction des phrases, l’élasticité de la forme, la construction systématique des mouvements et enfin l’économie
et néanmoins la richesse en même temps.

5)
MCM. - Ces deux sonates sont très différentes l’une de l’autre. Comment peut-on les caractériser ? L’op. 38 nostalgique et tournée vers le passé ? L’op. 99 plus innovante, radieuse et énergique ?

🎶 Marie-Claude Bantigny. - Je ne sais pas si on peut figer une image de telle sorte dans ces 2 sonates.

Par exemple dans la sonate op. 99, on peut considérer le début du 1er mouvement comme quelque chose de très énergique, bouillonnant, extra lumineux, mais je l'imagine aussi d’une manière opposée, comme un défi tragique, dramatique devant une puissance divine, une volonté de vaincre ; donc c'est exactement l'inverse de la première image et je trouve qu'il y a les deux dans ce début.

Dans l’opus 38, on imagine cette lande du nord de l’Allemagne, nostalgie dans le brouillard, donc un paysage que l'auditeur verrait et entendrait comme un spectateur.

Mais on peut aussi l'imaginer comme la voix profonde et solitaire de Brahms lui-même, bousculé par les contretemps au piano, comme en recherche constante d'un équilibre.

Donc ces deux sonates sont bien celles d'un même homme, celui qui lutte et celui qui s’interroge,
nous livrant les ambivalences de la vie.

Ce sont bien sûr mes images et je peux en changer, en découvrir d’autres. Même si le disque fige un moment, j’espère malgré tout que cet enregistrement laisse la liberté à celui qui écoute,
mystérieusement ouvert.

🎶 Karolos Zouganelis. - Si la Sonate n°1 voit le jeune Brahms montrer ses références d’élève et d’homme mûr, la Sonate n°2 opus 99 est l’œuvre d’un monsieur plus âgé, qui compose de la musique avec toute la passion, tout l’élan de la jeunesse.
Elle requiert de la part du violoncelle une voix ample et virile. 

Extraordinairement hardi, le 1er mouvement dresse les deux instruments l’un contre l’autre, dans un océan de tremolandi déchaîné, balayé par la tempête. Le style riche des deux mouvements médians est du pur Brahms tardif, avec un scherzo merveilleusement puissant et sombre. Et comme dans le Concerto pour piano n°2 opus 83, le dernier mouvement surprend presque par sa légèreté de toucher,
inattendue dans ce cadre massif. 

6) 
MCM. - Aviez-vous d’emblée émis le souhait de jouer aussi les transcriptions
des 1re et 3e sonates pour violon ? Pourquoi ce choix ?

🎶 Marie-Claude Bantigny. - Je jouais déjà la 3e sonate en ré mineur depuis plusieurs années. L’opus 78, c'était nouveau par contre. Et pourquoi celle-là ? tout simplement parce que Brahms l’a transcrite pour violoncelle.

C'est un peu similaire à une œuvre vocale qui serait chantée par une soprano puis par un ténor ou un baryton. Ce qui s'en dégage, c'est-à-dire la matière elle-même du son qui est différente, fait apparaître
et émerger une autre lumière, comme une part féminine et masculine font de chaque être une richesse.

7) 
MCM. - Comment avez-vous préparé ce disque ? Comment l’enregistrement s’est-il passé ?

🎶 Marie-Claude Bantigny. - Nous avons travaillé énormément, des séances de huit heures
sans manger !!! avec énormément de complicité et d’amitié.

L’enregistrement, c’est toujours un moment très particulier dans une vie. Nous avions la chance d’avoir l’auditorium de Prayssas pour nous, dans un tout petit village du Lot-et-Garonne, et logés chez de merveilleuses personnes, la famille Chabert, d’une extrême gentillesse. Ils ont fait le maximum pour que l’on soit bien. Et aussi nous sommes restés dans notre bulle pendant quatre jours. Avec Cyrille Métivier, notre ingénieur du son et directeur artistique, nous avons formé une équipe vraiment
sur la même longueur d’ondes.

🎶 Karolos Zouganelis. - Nous avons préparé ce disque avec de longues séances, quasiment sans interruption, en nous oubliant complètement, avec en même temps une immersion totale
dans l’univers brahmsien. 

Nous nous sommes très bien sentis dans la salle de concerts de Prayssas et le studio qu’a su y créer Cyrille Métivier nous a apporté une espèce de sécurité matricielle, nous a fait sentir que les microphones étaient nos amis et nous a plongés dans une concentration intense. 

Nous avons enregistré une Sonate par jour, ce qui relève de l’exploit quant à la moyenne de temps de musique enregistrée en studio. A la fin nous étions heureux et épuisés de cette expérience qui nous a coupés de notre quotidien et nous a fait voyager dans le temps en compagnie de merveilleuses musiques et de très belles personnes.

Merci Marie-Claude et Karolos !

Propos recueillis par Stéphane Martin
© Musique Classique Mag

 

 

2022

 

Daniel Humair Invité d'Honneur

70 participants

61 peintres

9 sculpteurs

600 visiteurs

310 votes du public



L'invité d'honneur Daniel HUMAIR reçoit la médaille de la ville de Paris
des mains du Maire du 19ème arrondissement François DAGNAUD

Ghislaine GUERIN, Présidente d'Arts 19 devant ses oeuvres

sculpture de Dominique EILFA Prix Arts-Sciences-Lettres

Pascual RUIZ avec son oeuvre "Passion" a obtenu le prix du jury

Sculpture " Danuzio" par Hervé NESPOUX Prix de la galerie Thuillier

Oeuvre de Michel VIGNERON "Tempête" Prix FRANCE MONDE CULTURE

 

PALMARES

Prix du Jury
Peinture sur toile : Pascual Ruiz
Peinture sous-verre : Michel Cailleteau
Sculpture : Claire Montoya

Prix du Public 
Peinture sur toile : Isabelle Calvez
Peinture sous-verre : Monique Voyer
Sculpture : Dominique Pilet

Prix Galerie Thuillier : 
Hervé Nespoux
Prix Géant des Beaux-Arts :
Lioudmila Nolf
Prix Arts-Sciences-Lettres : 
Dominique Eilfa
Prix Association « Jardin du Bois fleuri » : 
Véronique Vasseur
Prix France-Monde-Culture : 
Michel Vigneron

Cette exposition s'est déroulée du 19 au 27 novembre 2022
Salle des Fêtes Mairie du 19ème arrondissement - Paris

 


 

Galerie THUILLIER

PRIX DU JURY 2023

 

Oeuvre de GUILMOTO Prix FRANCE MONDE CULTURE

L'artiste GUILMOTO Prix FRANCE MONDE CULTURE
en présence de Denis CORNET Directeur de la Galerie THUILLIER Ambassadeur FRANCE MONDE CULTURE

L'artiste GUILMOTO a suivi des cours à partir de 2010 à l'Atelier des Beaux Arts de la ville de Paris section Nu Académique - De 2010 à 2020 son parcours en autodidacte est ponctué de cours
de Nu Académique, à la Grande Chaumière de Paris -
En 2022 voulant parfaire ses connaissance, elle suit un stage de peinture à l'huile à
l'Atelier Baroque où est enseignée la reproduction des Maîtres Anciens.
En 2022 munie d'une solide formation, elle expose dans le cadre d'Art en Capital
au Salon du Dessin et de la Peinture à l'Eau au Grand Palais Ephémère de Paris -
Elle présente, chez un véritable professionnel de l'Art, ses oeuvres à la Galerie Thuillier -
En août 2022 la province l'accueille dans le cadre du 43ème Salon du Puy en Velay

Jérome SPIESSER - Mention Spéciale du Jury

Jason BLACK - Prix Univers des Arts


PRIX DE LA PRESSE 2023

Oeuvre de Muriel HO TRONG KHOI Prix FRANCE MONDE CULTURE

Amateurs d'Art - Responsables de Salons
simples visiteurs étaient venus nombreux
au vernissage de cette manifestation

Exposition du 17 février au 2 mars 2023

 

 

 

 

« Que penser d’un monde
Où l’on mutile les statues,
Où l’on brise la roue d’éternité.
Elle est si fragile la Paix,
Si furtive, comme un reflet
Sur un miroir brisé.../... »
M.B

Chères amies et chers amis des Arts et de la poésie.

Permettez-moi de vous informer de la publication de mon dernier ouvrage :

« Les soies de l’imaginaire. »
( bilingue franco-roumain.)

Préface Adrian Dinu Rachieru – professeur émérite de lettres et critique littéraire.
Postface et traduction -Manolita Dragomir Filimonescu- professeur de français et traductrice.
Editions ArtPRess -2022-

Bonne réception. Très poétiquement vôtre.

Michel Bénard.

 

 

BON DE COMMANDE